Le DP-Ruptures, un outil d’amélioration de la gestion des pharmacies

Le 8 juillet 2019, la Ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn a choisi l’Ordre national des pharmaciens pour annoncer sa feuille de route pour lutter contre les pénuries et améliorer la disponibilité des médicaments en France. Celle-ci a pour objectifs de « mieux prévenir, gérer et informer les patients et les professionnels de santé  » et ainsi « répondre aux légitimes attentes des patients  » a-t-elle déclaré.

Les atouts du Dossier Pharmaceutique (DP) y ont été présentés et plus particulièrement ceux du service DP-Ruptures qui peuvent contribuer à répondre aux enjeux de santé publique autour de l’approvisionnement des médicaments.

Le pharmacien est au cœur du dispositif proposé par la ministre et son rôle au service de la santé publique est reconnu et valorisé.

De nombreuses actions indiquées dans la feuille de route le concernent directement :

  • Rendre le DP-Ruptures accessible à tous les acteurs avec l’élargissement du DP-Ruptures à toute la chaîne de distribution incluant les grossistes-répartiteurs et les dépositaires d’ici 2020 (action 1)
  • Fiabiliser l’information des pharmaciens d’officine à destination des patients (action 2)
  • Innover sur les solutions de partage d’information de disponibilité des médicaments (action 3)
  • Renforcer la communication de la disponibilité du médicament en temps réel par le pharmacien auprès des patients (action 5)
  • Simplifier le parcours du patient : rendre possible le remplacement de médicaments par les pharmaciens d’officine en cas de rupture d’un MITM (médicament d’intérêt thérapeutique majeur) (action 10)
  • Adapter les procédures d’achat pour sécuriser l’approvisionnement des médicaments en établissement de santé (action 15)
  • Mobiliser les grossistes-répartiteurs pour garantir une distribution adaptée aux besoins des officines (action 16)
  • Renforcer les contrôles des distributeurs en gros, notamment les « short liners », par l’ANSM et les ARS (action 17)

« Les ruptures de médicaments sont un phénomène complexe dont personne ne détient seul la solution. En revanche, la mobilisation de tous les acteurs pharmaceutiques, leur collaboration autour du DP-Ruptures opérés par l’Ordre, permettent d’apporter des bénéfices concrets aux patients. Aujourd’hui c’est la consécration de l’utilité du Dossier Pharmaceutique pour la sécurisation de la chaîne du médicament.

Par ailleurs, nous mesurons les responsabilités qui nous sont confiées par la ministre, nous ferons tout pour être au rendez-vous. Nous saluons également sa détermination à montrer la voie à suivre au travers de la feuille de route présentée ce matin . » a déclaré Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.

 

Quelles sont les prochaines évolutions du DP-Ruptures ?

L’enjeu est donc maintenant d’ouvrir l’accès au DP-Ruptures aux grossistes répartiteurs et dépositaires pour leur permettre d’exercer eux aussi pleinement leurs missions. Ce sera fait d’ici 2020 avec les fonctions suivantes pour démarrer :

  • La vision du tableau de bord hebdomadaire DP-Ruptures étendu aux 500 codes de spécialités les plus en tension
  • Pour chacun de ces codes, lorsqu’il s’agit d’une rupture laboratoire, la date prévisionnelle de retour, sachant qu’elle est régulièrement mise à jour
  • La liste des médicaments considérés comme des MITM
  • Et enfin la vision des ruptures anticipées validées par les laboratoires concernés et l’ANSM

Enfin, pour répondre à une demande forte des patients, une nouvelle fonction essentielle de DP-ruptures sera lancée d’ici fin 2019 : le dépannage d’urgence. Cela permettra de fluidifier les échanges entre pharmacien et laboratoire sur le cas particulier de commande qui concerne des médicaments pour lesquels une rupture de traitement aurait des conséquences cliniques importantes.

 

Rappel : qu’est-ce que le DP-Ruptures ?

Afin de fluidifier la transmission d’information entre les acteurs du circuit du médicament et améliorer la gestion des ruptures d’approvisionnement, l’Ordre a développé un dispositif : DP-Ruptures. Cet outil professionnel, expérimenté depuis 2013, est actuellement en cours de généralisation dans les pharmacies.

En juillet 2019, le service est déjà déployé dans 70% des officines et plus de 500 000 messages sont envoyés chaque mois par les laboratoires.

Dès lors que le pharmacien ne peut plus s’approvisionner en un médicament pendant 72 heures, une déclaration de rupture est créée automatiquement via le logiciel de l’officine.

Le DP-Ruptures :

  • permet plus de transparence
  • favorise la fluidité de l’information
  • renforce la coordination entre les professionnels de santé

Le DP-Ruptures permet aux pharmaciens d’officine et de pharmacie à usage intérieur (PUI) de signaler les ruptures d’approvisionnement par l’intermédiaire de leur logiciel métier (uniquement pour les officinaux) ou en mode web service (accès au DP via un site Internet sécurisé) au laboratoire exploitant concerné (au pharmacien responsable du laboratoire exploitant) et aux autorités sanitaires, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). En retour de leur déclaration, les déclarants ont accès aux informations prévues par les textes (décret n° 2012-1096 du 28 septembre 2012 relatif à l’approvisionnement en médicaments à usage humain) : date de retour prévue, médicaments alternatifs etc.

Le DP-Ruptures permet, par les déclarations des pharmaciens dispensateurs, de quantifier les ruptures d’approvisionnement (classes thérapeutiques touchées, taux de rupture, durées moyennes et médianes des ruptures). Pour rappel, l’ANSM gère les ruptures ou les risques de ruptures de stock (fabricant) des Médicaments  d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) pour lesquels il n’y a pas d’alternative thérapeutique disponible en quantité suffisante.

Plus d’informations sur le DP-Ruptures sur la page dédiée  sur le site de l’Ordre.

SOURCES : http://www.ordre.pharmacien.fr/


1,6 million de fumeurs en moins en deux ans

Le recul spectaculaire du tabagisme en France se confirme en 2018, selon le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire  (BEH ) publié à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac du 31 mai.

Pour la deuxième année consécutive, Santé publique France annonce une diminution du nombre de fumeurs quotidiens âgés de 18 à 75 ans. «  Il s’agit d’une baisse d’ampleur inédite, de l’ordre de 12 % en deux ans. Elle  traduit non seulement l’arrêt du tabac par les fumeurs, mais aussi la réduction du nombre de jeunes qui entrent dans le tabagisme  », se félicite François Bourdillon, directeur général de Santé publique France.

Au total, en 2018, 32 % des Français adultes consommaient du tabac : 25,4 % quotidiennement (en chute de 1,5 point par rapport à 2017) et 6,6 % de manière occasionnelle.

« S’il faut se réjouir des résultats positifs constatés ces deux dernières années en matière de lutte contre le tabagisme, il faut être conscient du fait que le tabac reste un produit fortement consommé en France et, en raison de ses conséquences néfastes sur la santé, constitue un enjeu de santé publique de premier ordre pour les années à venir  », est-il néanmoins rappelé dans le  BEH .

 

Des pharmaciens en première ligne dans l’aide à l’arrêt du tabac

 

C’est pourquoi les pharmaciens, acteurs de santé de proximité, doivent rester mobilisés pour accompagner les fumeurs dans leur démarche de sevrage tabagique. Ils y contribuent quotidiennement à l’officine ; ils sont aussi très impliqués depuis 2016 dans la campagne de mobilisation d’arrêt du tabac, « Moi(s) sans tabac ».

Dans le cadre de son rapport « Développer la prévention en France » , le Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP) propose d’aller encore plus loin en formalisant et intégrant l’intervention des pharmaciens dans un parcours coordonné d’aide au sevrage tabagique. Il pourrait s’agir de mettre en place des entretiens pharmaceutiques d’initiation puis de suivi de l’aide à l’arrêt du tabac, et d’autoriser les pharmaciens à « dispenser » des substituts nicotiniques pris en charge par l’Assurance maladie.

 

SOURCES : http://www.ordre.pharmacien.fr


L’e-carte Vitale expérimentée dans cinq départements

Attendu depuis mi-2018, le décret encadrant l’expérimentation de la carte Vitale dématérialisée  est paru au Journal officiel  du 29 mai 2019. Celle-ci se déroulera sur 12 mois à partir de septembre 2019 auprès d’assurés volontaires rattachés aux caisses primaires d’assurance maladie (CPAM) du Rhône et des Alpes-Maritimes, ainsi qu’aux Mutualités sociales agricoles (MSA) Ain-Rhône et Provence-Azur (Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône et Var).

Elle s’appelle officiellement « e-carte d’assurance maladie », selon les termes du décret n° 2019-528  du 27 mai qui lance son expérimentation. La carte Vitale dématérialisée sera délivrée gratuitement à chaque assuré social volontaire, via l’installation sur son smartphone d’une application mobile contenant son « e-carte », ainsi que celles de ses ayants droit.

Les remboursements se feront sur la base de feuilles de soins établies par les professionnels de santé – eux aussi volontaires – sur présentation de l’application carte vitale. À noter que la signature de la feuille de soins électronique par l’assuré ne sera pas exigée. Les « e-cartes » dénoncées en cas de vol ou perte d’équipement mobile seront inscrites sur une liste d’opposition. Les professionnels en seront informés préalablement à la facturation.

Par ailleurs, les assurés et professionnels de santé participant à l’expérimentation bénéficieront des téléservices de l’Assurance maladie sur présentation de l’« e-carte » et de la carte de professionnel de santé (CPS). L’« e-carte d’assurance maladie » pourra également être utilisée pour créer un Dossier Pharmaceutique (DP), le consulter ou l’alimenter.

La carte Vitale dématérialisée s’inscrit dans le cadre de la feuille de route du gouvernement, « Ma santé 2022 », dont l’une des cinq orientations est d’« intensifier la sécurité et l’interopérabilité des systèmes d’information en santé  ». Celle-ci prévoit aussi à terme une e-CPS assortie d’un fournisseur national d’identité sectoriel pour l’authentification numérique des acteurs de santé. L’expérimentation e-carte Vitale est annoncée pour une généralisation en 2021.

De son côté l’Ordre national des pharmaciens appelait à « expérimenter l’e-carte Vitale et de nouvelles générations de CPS  » dans son livre vert « Pharmacie connectée et télépharmacie  » publié en décembre 2018. La carte Vitale et la CPS se situent en effet au cœur d’un système d’information centré sur le patient, permettant une circulation d’information sécurisée pour une meilleure prise en charge.

 

SOURCES : http://www.ordre.pharmacien.fr/


Vente de médicaments sur Internet en France

Sur Internet, évitez les contrefaçons de médicaments. Ne prenez aucun risque pour votre santé. Dirigez-vous vers les sites autorisés de vente en ligne de médicaments. 

Pour la France, l’Ordre national des pharmaciens tient à jour la liste des sites français autorisés  à vendre des médicaments en ligne. Cette liste est également consultable sur le site du Ministère chargé de la santé.

Depuis le 2 janvier 2013, les pharmaciens établis en France, titulaires d’une pharmacie d’officine ou gérants d’une pharmacie mutualiste ou d’une pharmacie de secours minière, peuvent vendre des médicaments sur Internet.

Cette pratique est encadrée par le code de la santé publique (articles L. 5121-5 , L. 5125-33  et suivants, et R. 5125-70 et suivants du CSP) et par les arrêtés du 28 novembre 2016 relatifs aux bonnes pratiques de dispensation des médicaments  et aux règles techniques  applicables aux sites internet de commerce électronique de médicaments. A noter que certaines dispositions des annexes de ces arrêtés ont été annulées par deux décisions du Conseil d’Etat en date du 26 mars et du 4 avril 2018. (Pour en savoir plus : Règles techniques applicables aux sites internet de commerce électronique de médicaments  / Bonnes pratiques de dispensation des médicaments ).

Quels médicaments peuvent être vendus sur Internet en France ?
Quels pharmaciens peuvent vendre des médicaments sur Internet en France ?
Comment reconnaître un site français autorisé ?
Pourquoi vérifier l’authenticité des sites ?

Quels sont les médicaments qui peuvent être vendus sur Internet en France ?

On entend par commerce électronique de médicaments l’activité économique par laquelle le pharmacien propose ou assure à distance et par voie électronique la vente au détail et la dispensation au public des médicaments à usage humain et, à cet effet, fournit des informations de santé en ligne.

En France, les médicaments qui peuvent être commercialisés en ligne sont les médicaments non soumis à prescription obligatoire, c’est-à-dire qui peuvent être obtenus sans ordonnance.

Il est interdit de vendre par Internet des médicaments soumis à prescription obligatoire.

Quels pharmaciens peuvent vendre des médicaments sur Internet en France ? 

Les pharmaciens établis en France titulaires d’une pharmacie d’officine, les pharmaciens gérants d’une pharmacie mutualiste ou d’une pharmacie de secours minière peuvent avoir une activité de commerce électronique de médicaments. Un pharmacien adjoint ayant reçu délégation de l’un de ces pharmaciens peut participer à l’exploitation du site internet de l’officine. Le pharmacien gérant après décès peut également exploiter le site internet de l’officine créé antérieurement par le pharmacien titulaire décédé. Tous ces pharmaciens sont inscrits à l’Ordre national des pharmaciens .

Ainsi, l’activité de commerce électronique de médicaments ne peut être réalisée qu’à partir du site Internet de l’officine de pharmacie. La cessation d’activité de l’officine de pharmacie entraîne donc la fermeture de son site Internet.

Le pharmacien est responsable du contenu du site Internet qu’il édite et des conditions dans lesquelles l’activité de commerce électronique de médicaments s’exerce.

Notice d’information relative à la loi informatique et libertés
Annuaire des pharmaciens

De plus, avant d’ouvrir un site de commerce en ligne de médicaments, ces pharmaciens doivent obtenir l’autorisation de l’agence régionale de santé (ARS) dont ils dépendent. Autorisés, ils doivent informer le conseil de l’Ordre des pharmaciens dont ils relèvent de la création du site.

En cas de manquement aux règles applicables au commerce électronique de médicaments, le directeur général de l’ARS territorialement compétente peut, dans les conditions précisées par les textes et après mise en demeure, prononcer la fermeture temporaire du site pour une durée maximale de cinq mois, et/ou prononcer une amende administrative à l’encontre du pharmacien en l’assortissant, le cas échéant, d’une astreinte journalière à l’issue du délai fixé par la mise en demeure pour se mettre en conformité. Lorsqu’au terme de la durée de fermeture du site Internet le pharmacien ne s’est pas mis en conformité, le directeur général de l’ARS peut prononcer dans les mêmes conditions une nouvelle fermeture (articles L. 5424-4  et L. 5472-2  du CSP).

Les sites n’ayant pas de frontières, une personne physique ou morale légalement habilitée à vendre des médicaments dans un Etat membre de l’Union européenne, doit, si elle s’adresse à une personne établie en France, ne proposer à la vente que des médicaments à prescription facultative et qui bénéficient d’une autorisation de mise sur le marché en France (article L. 5125-40 du CSP ).

Comment reconnaître un site français autorisé ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’environ 50% des médicaments vendus sur Internet sont des médicaments falsifiés (médicaments contrefaits, médicaments non autorisés…). Aussi, l’Ordre national des pharmaciens recommande fortement aux internautes de vérifier au préalable que la pharmacie en ligne sur laquelle ils se rendent bénéficie d’une autorisation pour la vente de médicaments. Pour identifier les sites français autorisés par les ARS, il est fortement conseillé d’en consulter la liste .

En effet, en application du code de la santé publique, l’Ordre national des pharmaciens tient à jour et met à la disposition du public la liste des sites de vente en ligne de médicaments  autorisés par les agences régionales de santé (ARS), à partir des informations transmises par les pharmaciens détenteurs d’une autorisation. Les ARS sont en effet les autorités compétentes pour examiner les demandes d’autorisation et les accorder, et par la suite pour contrôler les sites d’officine autorisés (articles L. 5125-35 , R. 5125-71 , L. 5424-4  et L. 5472-2 ).

Par ailleurs, l’officine de pharmacie ainsi que son ou ses titulaires doivent être clairement identifiés sur le site internet qui propose des médicaments à la vente à distance. En effet, le patient doit être en mesure d’identifier le site officinal comme étant celui d’une officine physique dûment autorisée.

Les sites français autorisés de commerce en ligne de médicaments comportent notamment les informations suivantes :

  • la raison sociale de l’officine,
  • les noms, prénoms du ou des pharmaciens responsables du site,
  • l’adresse de l’officine,
  • l’adresse de courrier électronique,
  • le numéro de téléphone,
  • la dénomination sociale et les coordonnées de l’hébergeur du site Internet agréé par le Ministère de la Santé,
  • le nom et l’adresse de l’agence régionale de santé territorialement compétente,
  • les coordonnées de l’Agence nationale de sécurité du médicament,
  • le numéro RPPS du ou des pharmacien(s),
  • le numéro de licence de la pharmacie.

Et le cas échéant :

  • le numéro individuel d’identification relatif à l’assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée,
  • le code APE (47.73 Z pour « Commerce de détail de produits pharmaceutiques en magasin spécialisé »),
  • le numéro d’inscription au registre du commerce et des sociétés, son capital social,
  • le numéro SIRET.

L’accès à ces informations est « facile, direct et permanent » (article 19 de la loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique).

De plus, le site officinal prévoit un lien hypertexte vers les sites :

  • de l’Ordre national des pharmaciens,
  • du Ministère chargé de la Santé.

Quelle réglementation pour la vente en ligne ?

Depuis le 1er juillet 2015, les sites de vente en ligne autorisés doivent aussi afficher, sur chaque page du site qui a trait au commerce électronique de médicaments, le logo commun à tous les Etats membres de l’Union européenne (cf. arrêté du Ministère de la Santé du 20 avril 2015 ). En cliquant sur ce logo, vous pourrez vérifier que ledit site Internet figure bien sur la liste des sites autorisés pour l’activité de commerce électronique de médicaments (cf. article 85 quater de la directive européenne 2001/83 CE et le règlement d’exécution n°699/2014 du 25/06/2014 sur le logo commun européen pour la vente de médicaments en ligne).

L’annexe du règlement d’exécution n°699/2014 définit le design de ce logo, celui-ci devant respecter le modèle figurant en annexe, notamment :

« 3. Le drapeau national de l’État membre dans lequel la personne physique ou morale qui délivre des médicaments au public à distance au moyen de services de la société de l’information est établie est inséré dans le rectangle blanc situé à mi-hauteur et à gauche du logo commun.

  1. La langue du texte dans le logo commun est déterminée par l’État membre visé au point 3.« 

Compte tenu de ces éléments, le logo européen présent sur le site de vente en ligne de médicaments autorisé en France doit comporter le drapeau français et le texte « Cliquer pour vérifier la légalité de ce site ».

Par ailleurs, depuis le 1er février 2017, les sites internet de commerce électronique de médicaments sont tenus de respecter les règles techniques définies dans l’arrêté du 28 novembre 2016 . A titre d’exemple, le site internet doit :

  • mentionner le nom de la personne physique offrant des médicaments,
  • comporter un onglet spécifique à la vente de médicaments,
  • disposer d’un système d’alerte du pharmacien lorsque les quantités de médicaments commandés conduisent à un dépassement de la dose d’exonération indiquée pour chaque substance active…

Pourquoi acheter des médicaments sur Internet peut-il être risqué ?

Selon le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne (directive 2011/62/UE ), « la vente illégale de médicaments au public via l’Internet représente une menace majeure pour la santé publique  étant donné que des médicaments falsifiés peuvent être distribués au public de cette manière. Il est nécessaire de répondre à cette menace. À cette fin, il convient de tenir compte du fait que les conditions spécifiques applicables à la délivrance au détail de médicaments au public n’ont pas été harmonisées au niveau de l’Union et que, dès lors, les États membres peuvent imposer des conditions pour la délivrance des médicaments au public, dans les limites du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne  » (point 21).

Ils ajoutent que « Lors de l’examen de la compatibilité avec le droit de l’Union des conditions de délivrance au détail des médicaments,  la Cour de justice de l’Union européenne a reconnu le caractère très particulier des médicaments, dont les effets thérapeutiques les distinguent substantiellement de toute autre marchandise. La Cour de justice a également jugé que la santé et la vie des personnes occupaient le premier rang parmi les biens et les intérêts protégés par le traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et qu’il appartenait aux États membres de décider du niveau auquel ils entendent assurer la protection de la santé publique et la manière dont ce niveau doit être atteint. Ce niveau pouvant varier d’un État membre à l’autre, il convient de reconnaître aux États membres une marge d’appréciation pour fixer les conditions de délivrance des médicaments au public sur leur territoire.  En particulier, au regard des risques pour la santé publique et compte tenu du pouvoir accordé aux États membres de déterminer le niveau de protection de la santé publique, la jurisprudence de la Cour de justice a reconnu que les États membres peuvent réserver la vente de médicaments au détail, en principe, aux seuls pharmaciens » (points 22 et 23).

Ils reconnaissent que « la falsification des médicaments est un problème mondial (…). À cette fin, la Commission et les États membres devraient coopérer étroitement et soutenir les travaux menés actuellement dans ce domaine au sein des instances internationales, telles que le Conseil de l’Europe, Europol et les Nations unies. En outre, la Commission, en étroite collaboration avec les États membres, devrait coopérer avec les autorités compétentes des pays tiers en vue de lutter efficacement contre le commerce de médicaments falsifiés au niveau mondial » (point 28).

SOURCES : www.ordre.pharmacien.fr


Les tendances de la démographie pharmaceutique 2019

« Face à des réformes significatives pour la profession qui comportent un impact non négligeable sur l’exercice pharmaceutique, mais aussi sur l’implantation des structures, il est important de disposer de données démographiques, afin de mieux anticiper les évolutions des différents métiers de la pharmacie. Les tendances déjà observées en 2017 se confirment : le maillage existant permet d’apporter au patient un service de qualité et de proximité avec des pharmaciens ancrés dans les territoires, et dont le renouvellement est assuré. » déclare Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.

 

 

Le renouvellement de la profession est assuré 

Depuis dix ans, le nombre d’inscrits au tableau de l’Ordre ne cesse d’augmenter, signe que les métiers de la pharmacie sont attractifs : 74 115 pharmaciens étaient inscrits en 2018, soit une augmentation de 1,9 % par rapport à 2008.

L’âge moyen des pharmaciens reste inchangé en 2018, à 46,7 ans. C’est au sein de la section des pharmaciens industriels (section B) que la moyenne d’âge est la plus basse (41,8 ans). Ce rajeunissement de la profession est également visible pour les pharmaciens de la distribution en gros (section C) dont la moitié des effectifs a moins de 45 ans.

La population des pharmaciens se renouvelle. Ils s’inscrivent de plus en plus tôt : le nombre de nouveaux inscrits de moins de 30 ans augmente de 12% par rapport à 2017, notamment sous l’effet de ceux qui s’inscrivent directement après leurs études : la population de primo-inscrits de moins de 25 ans a quadruplé en un an. Entre 2017 et 2018, l’âge moyen des primo-inscrits a baissé d’un an (à 27,8 ans). Ainsi, le nombre de pharmaciens de moins de 35 ans augmente (+1,4%) et représente désormais le quart de la population alors que les plus de 66 ans en constituent 3,6%. Cette hausse compense largement l’augmentation, liée à l’allongement des carrières, du nombre de pharmaciens proches de la retraite.

La pharmacie, une profession particulièrement féminine 

La féminisation de la profession se confirme en 2018, avec plus de 67% de femmes (65,8% en 2008). Leur présence est encore plus marquée en section D (81%), H (75%) et B (notamment dans les postes de pharmaciens adjoints de l’industrie 67%).

La répartition hommes-femmes est équilibrée pour les titulaires d’officines (55% de femmes), les pharmaciens responsables (PR)- pharmaciens responsables intérimaires (PRI) (53% en section B, 45% en section C) et en biologie médicale (59% de femmes).

Le maillage territorial reste toujours harmonieux, favorisant la proximité

Le maillage territorial reste équilibré et harmonieux. Pour 100 000 habitants, on recense en moyenne 32,4 officines et 7,3 laboratoires de biologie médicale, ainsi que 3,7 pharmacies à usage intérieur (PUI). La majorité de la population a accès aux produits de santé en moins de 15 minutes (pour une officine) et aux examens en moins de 30 minutes (pour un laboratoire de biologie médicale – LBM) sur la quasi-totalité du territoire.

Par ailleurs, les 536 établissements de la distribution en gros (section C) et leurs pharmaciens sont répartis sur l’ensemble du territoire pour assurer leurs missions de service public auprès des professionnels de la dispensation.

La profession se réorganise et les pharmaciens sont de plus en plus mobiles en 2018

Peu à peu, la profession se réorganise autour des différents métiers de la pharmacie et devient plus mobile géographiquement.

Ainsi, ces dix dernières années le nombre d’inscriptions des titulaires d’officine diminue progressivement (-6,9 %) alors que l’on observe une augmentation des inscriptions d’adjoints en officine (+5,4 %) et un attrait de plus en plus important pour les métiers hospitaliers (+34,5 %) et industriels (+15,7 %).

Les flux intersections se concentrent entre les sections A et D. Les titulaires (section A) et adjoints (section D), au regard de leur importante population, représentent logiquement près de 80% des flux intersections (69% des changements de sections se font de D vers A, 10% de A vers D).

Cette mobilité est présente dès la formation initiale. 28% des pharmaciens, une fois leur diplôme obtenu, n’hésitent pas à s’éloigner de leur lieu initial de formation pour exercer leur profession.Par ailleurs, le nombre de pharmaciens français ayant obtenu un diplôme étranger est cette année en hausse de 10% par rapport à 2017 (805 inscrits). Ce qui montre la volonté des jeunes générations de s’orienter vers les professions pharmaceutiques malgré le numerus clausus .

Enfin, l’Outre-mer (Section E) attire de plus en plus de pharmaciens avec une progression importante du nombre d’inscrits au cours des dix dernières années (+20,5 %).

Consulter le panorama démographique au 1er janvier 2019

SOURCES : www.ordre.pharmacien.fr


L’Éphéméride: l’application de l’Ordre des Pharmaciens

Pour la quatrième année consécutive, l’Ordre met à jour son éphéméride destinée à se remémorer certains aspects de l’exercice officinal.

 

Quoi de neuf dans la version 2019 ?

 

Depuis sa naissance en 2016, l’éphéméride de l’Ordre ne cesse d’évoluer pour mieux répondre aux usages des confrères. Consultable en mobilité depuis l’application Ordre Pharma (disponible sur iOS et Android),  l’éphéméride propose une question quotidienne en lien avec la pratique officinale : les évolutions du cadre réglementaire, les bons réflexes au comptoir… Avec une réponse synthétique.

 

Pour l’édition 2019, de nouvelles questions ont été ajoutées. Le dimanche, l’éphéméride propose un récapitulatif des questions de la semaine. Et si vous avez manqué la question du jour, un doute ou un oubli, pas de problème : il est toujours possible de consulter des questions/réponses déjà publiées.

 

A noter, l’éphéméride 2019 n’est plus téléchargeable depuis un ordinateur. En effet, l’éphéméride est dorénavant uniquement accessible dans l’application de l’Ordre.

En pratique, comment consulter l’Éphéméride ?

Télécharger l’application mobile de l’Ordre

Cliquez sur un des liens directement depuis votre mobile ou votre tablette :

 

 

L’éphéméride est disponible dans la rubrique agenda de l’appli. Pensez à paramétrer l’appli pour recevoir chaque jour les notifications de l’éphéméride (rubrique Paramètres).

 

 

SOURCES : http://www.ordre.pharmacien.fr/


La vaccination une nouvelle mission pour les pharmaciens

La vaccination fait partie des missions pouvant être exercées par les pharmaciens d’officine sur l’ensemble du territoire depuis le 1er mars 2019 (article 59 de la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2019 ).

Plusieurs textes parus au Journal Officiel le 25 avril 2019 précisent les modalités de mise en œuvre.

Voici les principaux points à retenir :

Cette mission est soumise à déclaration auprès du DG ARS. Les pharmaciens souhaitant pratiquer cette activité doivent avoir validé une formation dédiée et exercer dans une officine répondant à des conditions techniques spécifiques.

Les pharmaciens peuvent vacciner pour le moment uniquement contre la grippe saisonnière. La population cible sont les personnes majeures ciblées par les recommandations vaccinales en vigueur à l’exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l’ovalbumine ou à une vaccination antérieure.

Le Cespharm (Comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française) travaille actuellement à l’élaboration de documents professionnels pour accompagner les  pharmaciens dans cette nouvelle mission.

 

 

Qui peut vacciner ?

Les pharmaciens titulaires ou adjoints ainsi que les pharmaciens gérants mutualistes ou de secours miniers inscrits à l’Ordre peuvent pratiquer la vaccination.

A noter : même s’il a été formé à l’acte vaccinal, un étudiant en pharmacie ne peut pas vacciner au sein d’une officine.

 

 

Quelles sont les conditions à remplir pour vacciner ?

  • La formation du pharmacien

Le pharmacien* doit avoir validé une formation DPC (durée 6h) conforme aux objectifs pédagogiques définis par l’arrêté comportant :

Une formation théorique de 3h (possibilité de e-learning)

Une formation pratique à l’acte vaccinal de 3h

L’attestation remise au pharmacien par l’organisme de formation doit comporter le numéro d’enregistrement de l’Organisme auprès de l’Agence national du développement professionnel continu (ANDPC) et le numéro d’enregistrement de l’action de DPC sur le site de l’agence.

*Les pharmaciens qui ont déjà effectué une formation à la vaccination sur la base des objectifs pédagogiques de l’expérimentation en sont exonérés. Il en va de même pour les pharmaciens ayant suivi un enseignement relatif à la vaccination en formation initiale.

 

 

  • Les conditions techniques de l’officine

Pour mettre en œuvre la vaccination, l’officine dans laquelle exerce le pharmacien doit :

  • disposer de locaux adaptés pour assurer l’acte de vaccination comprenant un espace de confidentialité clos pour mener l’entretien préalable, accessible depuis l’espace client, sans accès possible aux médicaments,
  • disposer d’équipements adaptés comportant une table ou un bureau, des chaises et /ou un fauteuil pour installer la personne pour l’injection, un point d’eau pour le lavage des mains ou des solutions hydro-alcoolique, une enceinte réfrigérée pour le stockage des vaccins,
  • disposer du matériel nécessaire pour l’injection du vaccin et d’une trousse de première urgence,
  • éliminer les déchets d’activité de soins à risque infectieux (DASRI) produits dans ce cadre conformément à la réglementations (article R. 1335-1et suivants du code de la santé publique). Des solutions pourraient mises en œuvre d’ici le début de la campagne au niveau local ou national.

 

 

Comment constituer son dossier de déclaration à l’ARS ?

Le dossier de déclaration de cette mission  est adressé par le pharmacien titulaire d’officine ou le pharmacien gérant mutualiste ou de secours minier responsable, au directeur général de l’ARS pour tous les membres de l’équipe habilités à pratiquer cet acte, par tout moyen permettant d’attester la date de réception par celle-ci. L’activité de vaccination peut commencer dès confirmation de la réception de la déclaration.

 La déclaration doit mentionner :

  • le nom et l’adresse de l’officine ou de la pharmacie mutualiste ou de secours minières,
  • les noms, prénom, identifiant personnel de chacun des pharmaciens exerçant au sein de l’officine ou de la pharmacie gérant mutualiste ou de secours minière qui peuvent effectuer les vaccinations.

 

 

La déclaration doit être accompagnée :

  • d’une attestation sur l’honneur de conformité au cahier des charges relatif aux conditions techniques (locaux, matériel, stock vaccins, etc.),
  • d’une attestation de formation validée conforme aux objectifs pédagogiques du cahier des charges.

Par la suite, toute modification  de ces  éléments doit faire l’objet d’une déclaration à l’ARS selon les mêmes modalités.

Pour les pharmaciens adjoints, il est important de vérifier au préalable que l’inscription au tableau de l’Ordre, en section D, est à jour, et qu’ils sont bien inscrits pour l’officine où ils vont vacciner.

A noter  : les pharmaciens autorisés à vacciner durant l’expérimentation n’ont pas de déclaration à effectuer auprès de l’ARS, sauf en cas de modification des éléments de l’activité de vaccination comme par exemple un changement intervenu dans si la composition de l’équipe de vaccinateurs.

Dans le cadre de la généralisation de la vaccination, l’Ordre national des pharmaciens n’intervient pas dans le processus de déclaration de l’activité. Pour plus de détail, les pharmaciens souhaitant vacciner sont donc invités à se rapprocher de leur ARS .

 

 

Quelle vaccination ?

Pour le moment, les pharmaciens sont autorisés à vacciner uniquement contre la grippe saisonnière.

 

 

Quelle est la population cible ?

Les pharmaciens peuvent vacciner contre la grippe saisonnière uniquement les personnes majeures ciblées par les recommandations vaccinales en vigueur à l’exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l’ovalbumine ou à une vaccination antérieure.

 

Quelles sont les données transmises ? 

  • Traçabilité de l’acte de vaccination dans l’officine 

Le pharmacien vaccinateur enregistre le vaccin qu’il administre à l’ordonnancier informatique des substances vénéneuses en y ajoutant les mentions relatives à la date d’administration du vaccin et à son numéro de lot. Les LAD ne permettent pas à ce jour d’effectuer cet enregistrement. Un arrêté fixera la date d’application de cette disposition qui interviendra au plus tard le 1er mars 2020.

A défaut d’enregistrement informatique, le pharmacien transcrit  les informations* sur un registre à la suite, à l’encre, sans blanc ni surcharge.

*Les informations transcrites sont les mentions de l’article R. 5132-10 du CSP auxquelles s’ajoutent les suivantes :

  • la date d’administration du vaccin;
  • le numéro de lot du vaccin.

 

 

  • Transmission de l’information pour le patient  

Le pharmacien inscrit l’acte vaccinal dans le carnet de santé, le carnet de vaccination ou le dossier médical partagé de la personne vaccinée. Il indique ses nom et prénom d’exercice, la dénomination du vaccin administré, la date d’administration le numéro de lot du vaccin. Si l’information n’a pas pu être inscrite dans l’un de ces outils, le pharmacien délivre une attestation de vaccination au patient.

En l’absence de DMP, et sous réserve du consentement de la personne vaccinée, le pharmacien transmet ces informations à son médecin traitant par messagerie sécurisée de santé.

 

Quelle est la rémunération ?

L’acte de vaccination fera l’objet d’une rémunération spécifique , définie par un avenant à la convention pharmaceutique, non publié à ce jour.

SOURCES : http://www.ordre.pharmacien.fr


Grand débat national : les pharmaciens s’expriment

Du 18 février au 15 mars, l’Ordre national des pharmaciens a organisé une consultation en ligne dans le cadre du Grand débat national. 2076 pharmaciens, tous métiers confondus, ont apporté leur contribution : l’Ordre les remercie pour leur engagement sociétal.

 

La santé apparaît alors dans cette consultation comme un sujet de préoccupation majeure des Français, en particulier deux enjeux : l’accès aux soins de proximité et de qualité, et le coût de la santé.

 

S’agissant des propositions des pharmaciens pour répondre aux demandes exprimées, c’est la dispensation protocolisée de médicaments de prescription médicale obligatoire par le pharmacien qui arrive en tête, suivie d’autres délégation de tâches dans le cadre d‘une coopération interprofessionnelle (suivi des maladies chroniques, dépistage…).

 

De plus, notre consultation met en lumière le rôle de service public de proximité que jouent les officines et les laboratoires de biologie médicale, et la perception de l’officine par les patients comme un espace de santé, mais aussi d’écoute et de lien social.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter les principaux enseignements  de cette consultation.

 

Finalement, cette synthèse sera diffusée largement aux interlocuteurs institutionnels de l’Ordre.

 

SOURCES : http://www.ordre.pharmacien.fr